Nées en France sur la Côte Basque, Katia et Marielle Labèque ont à peine trois et cinq ans lorsque leur mère, Ada Cecchi, pianiste italienne élève de Marguerite Long, les met au piano.

Spécialistes d’un vaste répertoire pour quatre mains et deux claviers allant de Bach sur instruments anciens aux compositeurs actuels, elles connaissent leur premier grand succès mondial avec un enregistrement de la Rhapsody in Blue de Gershwin.

Solistes des plus éminents chefs d’orchestre parmi lesquels Metha, Bychkov, Dudamel, Dutoit, Gardiner, Pappano, Prêtre, Rattle, Tilson Thomas, elles ont le privilège de travailler avec Berio, Boulez, Ligeti et Messiaen.

Elles créent au Disney Hall de Los Angeles le double concerto de Louis Andriessen, The Hague Hacking, commande du Los Angeles Philharmonic, sous la direction d’Esa-Pekka Salonen.
Les premières européennes de cette œuvre ont lieu au Concertgebouw d’Amsterdam puis aux Proms de Londres.

Autres créations : Paisajes Sonores de Espana de Joan Albert Amargos, avec l’Orchestre National d’Espagne, dont la première française est donnée en 2010 au Festival de Montpellier avec le National dirigé par Juanjo Mena, et Battlefield pour deux pianos et deux orchestres de Richard Dubugnon, avec l’Orchestre de Paris et Paavo Järvi (en Mars 2012 Salle Pleyel).

Après de nombreux enregistrements pour EMI, Philips ou Sony, elles créent leur propre label, KML Recordings, pour promouvoir en les combinant à leur manière toutes sortes de musiques, même les plus modernes. En témoignent quelques disques aux programmes éclectiques d’œuvres de Ravel, Debussy, Satie, mais aussi un récital de flamenco avec la chanteuse Mayte Martin et, dernièrement, des duos de Gershwin et Bernstein… .

Parmi les moments phares de leur carrière, quelques succès retentissants comme lorsqu’elles ont joué au Waldbühne le Concerto de Poulenc avec le Philharmonique de Berlin devant trente trois mille personnes. Une Victoire d´honneur leur est décernée en 2009 aux Victoires de la Musique Classique.